Selon l’Institut national de l’assurance maladie-invalidité (INAMI), entre 2018 et 2022, 40% de personnes en plus ont souffert de burnout ou de dépression à long terme. La pandémie de covid et les crises qui ont suivi n’ont fait qu’accélérer cette tendance. Le service externe de prévention et de protection au travail, Cohezio, a de son côté enregistré une augmentation de 20% de demandes d’interventions psychosociales en 2022.
Les risques psychosociaux sur le lieu de travail ont un impact sur la santé physique et mentale des travailleurs.
Dans une organisation, les collaborateurs sont notamment confrontés aux risques psychosociaux lorsque les exigences de leur travail dépassent leur capacité à y faire face. Lorsqu’ils ne bénéficient plus du soutien de leur manager, les difficultés commencent.
Katja Janssens, l’une des responsables psychosocial chez Cohezio, explique ce qu’elle entend par « leadership de soutien » :
« Les personnes qui bénéficient d’un leadership de soutien voient leurs besoins psychologiques fondamentaux mieux satisfaits. Traditionnellement, les gens citent trois aspects.
Premièrement, il s’agit d’offrir de l’autonomie, ce qui donne aux collaborateurs le sentiment que, dans la mesure du possible, ils peuvent remplir et planifier eux-mêmes leur travail.
Deuxièmement, ce type de leadership soutient également les compétences, ce qui permet à chacun de maximiser son talent et de le développer.
Troisièmement, il y a la création d’un sentiment d’appartenance, grâce à des relations positives avec les collègues et l’équipe dans son ensemble.
J’aime ajouter une quatrième composante : donner de la reconnaissance. Cela semble évident, mais je constate que, dans la pratique, on y pense encore trop peu.
La satisfaction de ces besoins fondamentaux permet aux gens de fonctionner de manière optimale et accroît leur bien-être, leur créativité et leur autonomie, ce qui favorise leur motivation autonome. »
Lorsqu’un collaborateur souffre de risques psychosociaux, plusieurs intervenants peuvent l’aider :
Le top management, la ligne hiérarchique, la direction des ressources humaines : chacun doit savoir ce qu’il peut faire à son niveau, pour réduire les risques au sein de l’entreprise.
Katja Janssens explique :
« Nous constatons que les personnes qui se retrouvent à des postes de coordination ou de direction le doivent souvent au fait qu’elles ont excellé dans leur fonction précédente. Cela ne fait pas automatiquement d’eux de bons chefs d’équipe ou de bons gestionnaires de personnel. La formation et le coaching jouent un rôle crucial à cet égard ».
La formation des collaborateurs permet de réagir à temps face à l’apparition de problèmes au sein d’une équipe ou de faire en sorte qu’ils ne se reproduisent plus.
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